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Choisir un psy, une vraie galère.

  • Photo du rédacteur: Emouna Lilti
    Emouna Lilti
  • 6 févr.
  • 2 min de lecture

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Pour choisir mon psy, j’ai passé des mois à éplucher les avis Google.



Spoiler : ça ne m’a pas aidé. J’ai fini par appeler celui de ma cousine.


Si vous êtes en quête désespérée d’un psy à qui vous confier, sachez que vous n’êtes pas seul·e à galérer. Il y a 10 ans, quand j’ai ressenti le besoin de consulter, j’ai littéralement arraché mes cheveux avant de décrocher un premier rendez-vous.


  • Il y avait cette amie qui parlait de son psy avec (un peu trop) d’étoiles dans les yeux, mais à qui je n’aurais jamais réussi à soutirer le nom.


  • Les psy ultra-recommandés… mais évidemment complets pour les prochaines années.


  • Ceux de mon réseau perso, mais dont je connaissais un peu trop la vie privée pour leur confier la mienne.


  • Les psy médiatiques, fascinants à l’écran, mais un peu décevants en face-à-face.


  • Ceux de mon quartier, pratiques pour les rendez-vous, mais trop risqués de les croiser au supermarché chaque semaine.


  • Les psy de Google : avec des avis du style « Il a dormi pendant la séance et m’a demandé de payer en liquide » juste à côté de « C’est un demi-dieu qui m’a sauvé la vie ! ». De quoi devenir fou.


  • Les psy de Doctolib : hyper accessibles, mais tellement tentant d’annuler ni vu ni connu la veille.


  • Ceux qui ont écrit des livres : à coup sûr, ils parleront de vous dans leur prochain chapitre.


  • Les psy aux listes interminables d’outils thérapeutiques (ACT, EMDR, Mindfulness, ISF…), au point de vous perdre dans un océan de sigles.


  • Ceux qui ont tout pour plaire, sauf ces statues africaines ou indonésiennes dans leur cabinet. Désolée, mais ça me fait peur.


  • Les jeunes psy qui ressemblent à votre nièce, mais à qui vous n’oseriez jamais parler de votre ménopause.


Bref, autant vous dire que j’ai mis du temps à me décider.


Et vous savez quoi ? C’est normal. Se poser toutes ces questions c’est le début du travail.

Choisir un psy, c’est déjà entrer dans le transfert.Le transfert, c’est ce mélange complexe de projections positives et négatives qu’on fait sur le thérapeute, avant même de le rencontrer.


Pour qu’un travail commence il faut lui accorder un soupçon de confiance et avoir l’intuition qu’il a une clé pour nous aider. Mais ce transfert contient aussi nos doutes, nos croyances sur ce qui "marche", et même ces fameux red flags que l’on redoute.


Choisir un psy, c’est choisir un personnage qui jouera un rôle dans notre histoire. Bien souvent, on cherche quelqu’un qui saura entendre ce qu’on n’ose pas dire, et dire ce qu’on espère entendre. Ce "casting" involontaire en dit déjà long sur nous : nos attentes, nos résistances, nos conflits intérieurs.


Alors, si vous êtes en pleine recherche, courage : vous êtes peut-être déjà en train de commencer le vrai travail.

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